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BLONDEL François

Histoire du calendrier romain qui contient son origine et les divers changements qui lui sont arrivés.

In-4 (181 x 249 mm), 312 pp., 6 ff. n. ch. Maroquin rouge aux armes, triple filet d’encadrement avec points, dos à nerfs orné, roulette sur les coupes et les coiffes, roulette intérieure, tranches dorées (reliure de l’époque). Paris, Nicolas Langlois, 1682. 10 000 €

“Un des meilleurs ouvrages qu’on puisse consulter sur le sujet.” (Houzeau & Lancaster). Cette édition originale traite des différentes évolutions du calendrier romain, du nombre d’or, des cycles lunaires et solaires, de la détermination des fêtes mobiles et réforme du calendrier… Il est illustré de tableaux gravés et de deux en-têtes gravées en taille-douce par Broebes. Cet ouvrage est l’un des rares de François Blondel ne traitant pas d’architecture.

François Blondel (Ribemont 1618-Paris 1686), ingénieur de la marine et architecte est passé à la postérité grâce à son Cours d’architecture (1675), où il développe pour la première fois le calcul des escaliers. Il fut chargé par Richelieu et Mazarin de nombreuses missions à travers toute l’Europe, l’Égypte, la Turquie où il étudie architecture et fortifications. En 1664, il est nommé ingénieur du roi pour la Marine, en 1669, il entre à l’Académie des sciences. En 1671, il est nommé directeur et professeur de l’Académie d’architecture et en 1673, professeur de mathématiques du Grand dauphin. Il est l’auteur de nombreux ouvrages d’architecture et en 1676, avec Bullet, d’un plan de Paris. Blondel réalisera en tant qu’architecte le pont de l’arc de triomphe de Saintes, le plan de la ville et de la corderie royale de Rochefort, les portes Saint-Bernard et Saint-Antoine à Paris. Il se confrontera à Claude Perrault dans la querelle des Anciens et des Modernes.

L’exemplaire de Louis XIV en maroquin du temps. O.H.R., Manuel de l’amateur de reliures armoriées françaises, pl. 2495 fer n°10 ; Houzeau & Lancaster, Bibliographie de l’astronomie jusqu’en 1880, n°13395 ; Brunet, Manuel des libraires et de l’amateur de livres, VI, n°21244.

MASSON DE SAINT AMAND Claude

Mémoire statistique du département de l’Eure.

In-folio (500 x 300 mm), 2 ff. n. ch., 140 pp. Maroquin rouge, armes dorées au centre des plats, encadrement florale doré, dos lisse orné de l’aigle napoléonien en caisson, semi d’étoiles en pied, roulette dorée sur les coupes et les chasses, tranche dorées, garde en soie moirée bleue, quelques rousseurs, déchirure marginale sans manque p. 11 (reliure de l’époque). Paris, Imprimerie impériale, 1804. 8 500 €

Un état des lieux de la France après la Révolution. Créé en l’an VIII pour permettre de connaître les effets, bons ou mauvais, de la Révolution, et pour orienter en conséquence l’action du Consulat, le bureau de statistique était un service officiel du ministère de l’intérieur. Il devait être un centre d’informations à l’usage du ministre de l’intérieur Jean-Antoine Chaptal (1756-1832), lui fournissant une documentation aussi large que les attributions du ministère de l’intérieur qui était aussi le ministère de l’économie nationale. La France rurale va faire l’objet d’un inventaire généralisé, département par département, sous l’autorité des nouveaux préfets institués en 1800, cette statistique prenant souvent la forme d’une description « topographique » et aussi ethnographique, soit un inventaire descriptif du territoire. On attendait des préfets un véritable travail de terrain qu’ils entreprirent aussitôt.

Pour puiser ces informations, les préfets furent invités à consigner des mémoires statistiques et on consulta les procès verbaux des conseils généraux. Ces informateurs départementaux agiraient conformément aux directive du bureau, effectuant des enquêtes diverses ; mais les préfets étaient priés de prendre l’initiative et d’y ajouter tout ce qu’il jugeaient intéressant. (Reinhard).

Ce mémoire de statistique sur le département de l’Eure fut ainsi composé par son préfet, Claude Masson de Saint-Amand (1756-1835). Historien, archéologue et écrivain, il a notamment écrit « Lettre d’un voyageur à l’embouchure de la Seine » et traduisit en particulier l’Art d’aimer d’Ovide. L’ouvrage est composé de cinq chapitres. Le premier s’intitule Topographie et traite de la description globale du département de l’Eure : forêts, rivières, plantes, nuisibles. Il liste aussi les différentes maladies présentes dans le département. Le second chapitre, Population, recense tous les habitants de l’Eure selon leur situation : hommes et femmes, mariés ou veuf, garçons et filles de tous âge et militaires. Le troisième chapitre concerne l’état des citoyens, dénombre les écoles, les domestiques, les maîtres, décrit les procès-verbaux et différents lieux publiques, monuments et personne célèbres. Le chapitre IV témoigne de la qualité de l’agriculture et présente une liste des frais engendrés pour les différents types d’agriculture, le détail des récoltes et autres. Et enfin le chapitre V, Industrie art et commerce qui nomme à travers toute sorte de liste les différents ouvriers, commerces, leurs vente et bénéfices.

Exceptionnel exemplaire aux armes de Napoléon Ier. OHR, pl. 2652, fer n°7. Reinhard, La statistique de la population sous le Consulat et l’Empire.